Je pars de Diary Sow et Cacophonie de Ken Bugul : entre fuite et fugue
Autor
Molina Romero, M. CarmenFecha
2023Resumen
En las novelas de Ken Bugul y de Diary Sow se esboza una poética de la fuga y una
estética de la huida presente como leitmotiv en la escritura femenina africana. Las dos escritoras
senegalesas diseñan vías de exploración del yo e itinerarios simbólicos que conducen a las pro-
tagonistas, alter ego de ellas mismas, hacia la liberación. Ya sea una brillante joven destinada a
un prometedor futuro o una mujer viuda que envejece, las dos heroínas se enfrentan a la pro-
blemática del espacio –interior, euclidiano, sexual, verbal o materno– regido por dogmatismos
que impiden a la mujer realizarse con plenitud en el desplazamiento. Cacophonie es la historia
de una soledad, de una errancia y de una deconstrucción; Je pars la de la afirmación de un yo-
locutor que se atreve a enunciar(se) consciente del poder de su palabra. Les récits de Ken Bugul et de Diary Sow amorcent une poétique de la fugue et une
esthétique de la fuite comme leitmotiv de l’écriture féminine africaine. Les deux écrivaines
sénégalaises véhiculent des schémas d’exploration du moi et des itinéraires symboliques pour
acheminer les personnages féminins, alter ego d’elles-mêmes, vers la délivrance. Que ce soit
une brillante jeune fille promue à un avenir exceptionnel ou une femme âgée et veuve qui voit
décliner sa vie, les deux héroïnes sont confrontées à l’enjeu de l’espace –intérieur, euclidien,
sexué, langagier ou maternel– régi par des dogmatismes qui empêchent la femme de se réjouir
dans le déplacement. Cacophonie est l’histoire d’une solitude, d’une errance et d’un désengage-
ment ; Je pars celle de l’affirmation d’un je qui (s’)énonce enfin conscient du pouvoir de sa
parole. Ken Bugul’s and Diary Sow’s novels outline a poetics and an aesthetics of flight as a
leitmotif of African women’s writing. The two Senegalese writers convey self-exploration
schemes and symbolic itineraries that lead the protagonists, their own alter egos, to liberation.
Whether a brilliant young woman full of future promise or a weakening elderly widow, both
heroines face the problem of space –inner, Euclidean, sexual, linguistic and maternal–. A space
governed by dogmatisms that prevent women from rejoicing in displacement. Cacophonie is
the story of a solitude, an errantry and a deconstruction; Je pars is the one of the affirmation of
an I-speaker whose utterance is finally aware of its own power.