Altérités spatiales dans le roman postcolonial : « l’ailleurs » et « le nulle part » dans Les nègres n’iront jamais au paradis de Tanella Boni
Autor
Montes Villar, LuisaFecha
2024Resumen
En el marco de la novela poscolonial, las expresiones relacionadas con el desplaza-
miento adquieren una dimensión preponderante al dibujar espacios geográficos, temporales y
simbólicos transicionales y de paso, así como al describir y delimitar la posición del colonizador
en relación con la del colonizado. Esta división espaciotemporal revela una alteridad espacial
que se manifiesta de manera notable en la novela de la escritora marfileña Tanella Boni Les
nègres n’iront jamais au paradis (Le Serpent à plumes, 2006). En nuestra contribución, analiza-
mos nociones como el «ailleurs» y el «nulle part» a la luz de los estudios poscoloniales, en par-
ticular de los trabajos llevados a cabo por Jean-Marc Moura (1992, 1998a, 1998b), y de la
percepción fenomenológica del espacio. Dans le cadre du roman postcolonial, les expressions liées au déplacement revêtent une importance centrale, esquissant des espaces géographiques, temporels et symboliques transi-
tionnels et de passage ainsi que décrivant et délimitant la place du colonisateur par rapport à celle du colonisé. Cette division spatio-temporelle met en évidence une altérité spatiale perceptible dans le roman de l’écrivaine ivoirienne Tanella Boni Les nègres n’iront jamais au paradis
(Le Serpent à plumes, 2006). Dans notre analyse, nous étudions des notions telles que « l’ail-leurs » et « le nulle part » à l’aune des études postcoloniales, notamment des travaux menés par
Jean-Marc Moura (1992, 1998a, 1998b), ainsi que sous l’angle de la perception phénoméno- logique de l’espace. In the postcolonial novel, expressions linked to displacement take on a predominant dimension. On the one hand, they sketch out transitional and passing geographical, temporal
and symbolic spaces. On the other, they describe and delimit the place of the coloniser in relation to that of the colonised. This spatio-temporal division highlights a spatial otherness
that emerges acutely in the novel Les nègres n’iront jamais au paradis (Le Serpent à plumes, 2006), by the Ivorian writer Tanella Boni. This contribution analyses notions such as «l’ail-
leurs» (‘elsewhere’) and «le nulle part» (‘nowhere’) in the light of postcolonial studies, in particular the work of Jean-Marc Moura (1992, 1998a, 1998b), and the phenomenological perception of space.