La méthode de Virgile: sciences naturelles et ordre du texte dans la poésie de Jacques Delille
Author
Marchal, HuguesDate
2020Abstract
Deplorado tanto por sus contemporáneos como por los críticos posteriores, ¿puede el desorden de los poemas científicos de Jacques Delille ser legitimado en la historia natural? Esto es lo que intentamos proponer aquí, demostrando que, si L’Homme des champs (1800) y Les Trois Règnes de la nature (1808) adoptan un curso caprichoso explícitamente distinto del de los tratados científicos, este «método de Virgilio» no es ajeno a las disposiciones materiales o discursivas puestas en práctica por los propios científicos. Sobre todo, este método implica una reflexión compleja acerca de la capacidad de los textos para imitar de la mejor manera posible las formas mismas del mundo Déploré par ses contemporains comme par la critique ultérieure, le désordre des poèmes scientifiques de Jacques Delille peut-il trouver une motivation dans l’histoire naturelle ? C’est ce que l’on tente de proposer ici, en montrant que, si L’Homme des champs (1800) et Les Trois Règnes de la nature (1808) adoptent une marche capricieuse explicitement distincte de celle des traités savants, cette « méthode de Virgile » n’est nullement étrangère aux agencements matériels ou discursifs mis en œuvre par les naturalistes eux-mêmes, et, surtout, elle implique une réflexion poussée sur la capacité du texte à mimer, avec la plus grande justesse, les formes du monde. Can the confusion of Jacques Delille's scientific poems, much blamed by his con-temporaries as well as by subsequent criticism, find reasons in natural history? This is what one tries to propose, by showing that, if L'Homme des champs (1800) and Les Trois Règnes de la nature (1808) do adopt a capricious course, explicitly distinct from that of scientific treatises, this «méthode de Virgile» is in no way alien to the material or discursive arrangements implemented by naturalists, and, above all, it implies a thorough reflection on the capacity of the text to mimic, with the greatest accuracy, the very forms of the world.